Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Difficile d’imaginer un début de mission plus catastrophique pour Robert Serry. L’envoyé spécial de l’ONU avait d’abord été empêché d’atterrir en Crimée samedi dernier. La Russie avait fermé l’espace aérien. Cette fois, Robert Serry ne sera resté à Simféropol que quelques heures.
« Russie ! Russie ! »
Il a été pris à partie par des miliciens pro-russes. Le diplomate a trouvé refuge dans un café avant d’accepter d’être reconduit à l’aéroport sous le regard des caméras, les huées des manifestants, aux cris de « Russie ! Russie ! »
Mauvais signe
Robert Serry était en mission d’évaluation en Crimée. L’ONU a préféré le rapatrier sur Istanbul avec l’assurance de repartir pour Kiev dès que possible. Mais cet incident rarissime est un bien mauvais signe pour les Nations unies qui cherchent à envoyer des observateurs internationaux sur le terrain, alors que la police ukrainienne n’a pas pu assurer la protection de l’envoyé.