Intense activité diplomatique autour de l'Ukraine à Paris

En marge d'une conférence sur le Liban, à Paris, ce mercredi 5 mars, se sont rassemblés autour du président français François Hollande les chefs de la diplomatie russe, américaine, allemande, britannique et française. Objectif : se mettre d'accord sur un « plan de sortie » de crise. Les ministres des Affaires étrangères américaine et russe John Kerry et Sergueï Lavrov ont eu un long entretien mais rien n'a été convenu concrètement.

Les chefs des diplomaties occidentales ont mis tout leur poids dans la balance pour qu'une rencontre puisse avoir lieu entre le ministre russe des Affaires étrangères et son homologue ukrainien, présent à Paris.

Ce dernier avait souligné dans un point de presse avec le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qu'il était favorable à toute consultation et toute négociation, mais à condition qu'aucune décision concernant l'avenir de l'Ukraine ne soit prise sans la participation des autorités ukrainiennes.

La Russie ne reconnaît toujours pas le pouvoir de transition à Kiev

Seulement, pour Moscou, le pouvoir actuel de Kiev est illégitime et donc le chef de la diplomatie russe s'est beaucoup fait prier, y compris par le secrétaire d'Etat américain John Kerry, lui aussi présent à Paris, et finalement Sergueï Lavrov n'a pas rencontré son homologue ukrainien.

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Les Occidentaux ont tenté, malgré tout, d'obtenir l'accord formel de Moscou pour la création d'un « groupe de contact » sur l'Ukraine, une proposition que l'Allemagne a faite il y a quelques jours déjà. Et le ministre britannique William Hague a prévenu que les décisions du Conseil européen de demain dépendront en grande partie de la bonne volonté de la Russie. En tout cas, l'Elysée a annoncé que pour la France, la priorité était une sortie de la crise ukrainienne et pas les sanctions contre Moscou.

Les forces russes prennent du terrain en Crimée

Sur le terrain, les forces russes ont pris le contrôle partiel de deux bases de lancement de missiles en Crimée. Jeudi, un sommet extraordinaire de l'Union européenne sur l'Ukraine est prévu. Il pourrait décider de mesures coercitives contre Moscou. La Commission européenne a présenté ce mercredi un plan d'aide « d'au moins 11 milliards d'euros » en faveur de l'Ukraine.

De leurs côtés, les autorités ukrainiennes ont annoncé qu'un envoyé spécial de l'ONU à Kiev a été brièvement retenu par des hommes armés. 

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