Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Sergueï Oudaltsov est assigné à résidence depuis un an et n'a le droit ni de quitter son domicile, ni de se servir du téléphone ou de l'internet. Avec son ami Leonid Razvozjaev, il doit répondre des heurts qui s'étaient produits à l'issue d'une manifestation le 6 mai 2012.
A la veille de l'investiture de Vladimir Poutine au Kremlin, une manifestation de l'opposition à Moscou avait dégénéré en affrontements avec la police et fait des dizaines de blessés parmi les forces de l'ordre et les manifestants. Mais les poursuites contre les deux hommes n'ont été lancées qu'en octobre 2012, après la diffusion d'un film de la télévision pro-Kremlin NTV, affirmant sur foi d'images tournées en caméra cachée, que les opposants, se préparaient à renverser le gouvernement par la force.
Oudaltsov, qui a répondu à une interview par écrit au journal Novaiya Gazeta, se dit victime d'une « provocation politique » mais il espère, même s’il est condamné, que son procès va prouver aux yeux de la société qu’il est innocent.