Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
L’étau se resserre autour de Sergueï Oudaltsov. Jusqu’au 6 avril, l’opposant n’a plus le droit de quitter son domicile. Il ne peut rester en contact qu’avec les membres de sa famille et ses avocats.
Interdiction pour lui d’utiliser le téléphone ou internet pour communiquer avec l’extérieur. Les enquêteurs ont requis ces mesures, disent-ils, parce que l’opposant ne respecte pas ses obligations, alors qu’il est sous contrôle judiciaire.
L’affaire Oudaltsov a été ouverte en octobre dernier, après la diffusion d’un film documentaire douteux sur une chaine réputée pour ses sujets de propagande pro-Kremlin. Selon des images tournées en caméra cachée, Oudaltsov et deux complices auraient été en train de préparer un coup d’État.
Les trois protagonistes de cette séquence sont également accusés d’avoir organisé le clash entre la police et les manifestants le 6 mai dernier, à la veille de l’investiture de Vladimir Poutine.
L’assignation à résidence de Sergueï Oudaltsov n’est pas un cas isolé. Depuis plusieurs mois, le pouvoir multiplie les mesures répressives contre l’opposition et ses leaders.