Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Matteo Renzi se donne 48 heures pour résoudre d’abord les problèmes avec le leader du nouveau centre-droit, Angelino Alfano, allié de la majorité. Celui-ci demande trois ou quatre portefeuilles pour son parti et entend, bien sûr, garder son poste de vice-président du Conseil et un ministère important, Intérieur ou Défense.
Ensuite, le futur plus jeune chef de gouvernement européen doit achever la composition de son équipe, et surtout trouver une personnalité d’excellence pour prendre la tête d’un ministère clé, celui de l’économie.
Il n'y pas de temps à perdre, car le programme des réformes et des promesses de Renzi est très dense. Ses ambitions, il les a déjà annoncées : il veut faire adopter une réforme par mois, nouvelle loi électorale, relance de l’emploi pour les jeunes, allègement de la légendaire bureaucratie italienne – ce qui exige une réforme musclée de l’administration publique –, nouveau système fiscal avec l’introduction d’un impôt sur les grandes fortunes.
Tout cela pour arriver la tête haute, au moment où l’Italie assumera la présidence de l’Union européenne, première vitrine internationale pour le jeune Florentin si ambitieux.