Avec notre correspondant à Rome, Anne Le Nir
Matteo Renzi se prépare, mais avec difficulté. Il y a plusieurs obstacles à franchir. Le premier, c’est qu’il doit encore trouver un accord avec son potentiel allié principal, Angelino Alfano, leader du parti Nouveau centre droit (NCD). Celui-ci demande d’une part de garder son fauteuil de vice-président du Conseil et de ministre de l’Intérieur. De surcroît, il réclame un programme de gouvernement précis, et surtout pas trop orienté à gauche.
Deuxième obstacle : Matteo Renzi a déjà essuyé deux refus importants. Au ministère de la Culture, il proposait l’écrivain Alessandro Baricco, très célèbre dans le monde entier grâce à son roman Soie. Mais celui-ci a refusé. Et puis, il aurait également voulu intégrer à l'équipe un dirigeant très important, celui du groupe Luxottica, le géant de l’optique. Mais Andrea Guerra a lui aussi lui a dit « non ». Il était pressenti au Développement économique.
Ensuite, Matteo Renzi n’a toujours pas trouvé la « perle », c'est-à-dire le ministre chargé de l’Economie et des Finances. Donc, il va sans doute se donner encore quelques jours pour poursuivre ses négociations. Par conséquent, le vote de confiance auquel il devra être soumis au Parlement ne devrait pas se tenir avant jeudi ou vendredi.
→ A (RE) LIRE : L'ascension de Matteo Renzi dans la tempête politique italienne