Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
L’explosion s'est produite à l'entrée de la principale gare de la ville de Volgograd. Le comité anti-terroriste russe a affirmé qu’il s’agissait bien d’un attentat-suicide, perpétré par une femme kamikaze. Elle aurait actionné les explosifs près des détecteurs de métaux, à l’entrée du bâtiment, car un policier l’avait repérée. Si elle avait pu pénétrer à l’intérieur de la gare, à l’heure de pointe, on aurait compté les victimes par centaines, toujours selon les dires du comité russe.
Le bilan reste lourd : 18 personnes tuées et près de 50 blessées. Le ministère des situations d’urgences a immédiatement annoncé un plan d’évacuation des blessés, par avion, vers les hôpitaux de Moscou.
Ce n'est pas la première fois que la ville de Volgograd est visée : en octobre 2013, une explosion attribuée à une kamikaze issu du Daguestan avait fait sept morts dans un autobus rempli d'étudiants. Il s'agissait alors du plus grave attentat de ce type depuis trois ans, et à l'époque, déjà, les autorités russes avaient fait part de leur inquiétude face à une éventuelle recrudescence des actes terroristes à l'approche des JO de Sotchi.
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Dans une vidéo mise en ligne en juillet dernier, le chef de l'insurrection islamiste dans la région du Nord-Caucase avait d'ailleurs appelé ses partisans à employer la force maximale pour perturber l'organisation des JO. L'attentat de ce matin a eu lieu dans une ville située à 700 km de Sotchi, mais à quelques centaines de kilomètres seulement du Caucase. L'explosion et son bilan particulièrement meurtrier - et toujours provisoire - devrait donc raviver les craintes autour de la sécurité et d'une possible vague d'attentats à l'approche des JO.