De notre correspondant à Moscou, Véronika Dorman
Le raid a eu lieu vendredi 8 février dans le centre de Saint-Pétersbourg. La police et les services spéciaux ont ratissé un grand marché et perquisitionné les lieux de prière. Selon un communiqué du comité d’enquête, 271 personnes ont été interpellées. Il s’agit de citoyens d’Azerbaïdjan, des républiques centrasiatiques de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan, ainsi que de ressortissants du Caucase du nord.
Tous ces migrants musulmans arrêtés par la police sont soupçonnés par le comité d’enquête d’être liés à une affaire d’« appel aux actes terroristes » et d’« incitation à la haine ». De la littérature extrémiste aurait été saisie pendant l’opération.
Selon le FSB, les services secrets russes, 20 personnes qui sont impliquées dans des affaires criminelles, ont été acheminées au comité d’enquête. 250 autres, résidant illégalement en Russie, ont été envoyées au Centre pour la prévention de l’extrémisme du ministère de l’Intérieur.
De son côté, un portail d’information de Saint-Pétersbourg, Fontanka.ru, conteste les informations officielles et affirme qu’il y aurait près de 700 personnes interpellées.