Avec notre envoyée spéciale à Kiev, Anastasia Becchio
Séance photo devant les barricades de la place de l’Indépendance pour Nikolai, sa femme et sa fille… « Ils manifestent, ils manifestent, mais ils finiront par partir », pronostique ce touriste venu d’Odessa. En attendant, derrière les barricades, des hommes coupent du bois, les cuisiniers préparent la soupe, des volontaires distribuent du thé.
Sur la grande scène, les orateurs se succèdent ; les leaders de l’opposition eux, se font plus rares : un bon point, selon Alexandre, un habitant de Kiev, qui vient ici chaque soir : « C'est bien, parce que le peuple sent que les choses dépendent d'eux et non pas des hommes politiques. Aujourd'hui, on fait peu confiance aux politiques ».
Où va le mouvement ? L'occupation de la place de l'Indépendance peut-elle durer indéfiniment ? Des questions qui commencent à être soulevées ici et là. Irina Slavinska est journaliste à Ukrainska Pravda, une publication en ligne, à la pointe de la contestation : « Je pense que Maïdan est un lieu de force très important. C'est très important comme symbole de garder ce lieu pour nous. On parle aussi des jours qui viennent : il y a déjà le Nouvel An que tout le monde va passer sur Maïdan : je pense que je vais y rencontrer tous mes amis et après, on va voir ».
En attendant, l'opposition aura une nouvelle occasion de compter ses troupes demain, dimanche 29 décembre. Ce sera sa sixième grande manifestation.