Ukraine: à Kiev, des militants pro-européens moins nombreux mais déterminés

A Kiev, ce dimanche 22 décembre, la mobilisation pro-européenne semblait en baisse sur la place de l'Indépendance. Environ 15 000 personnes seulement se trouvaient au centre de la capitale, là où les trois dimanches précédents, ce sont des centaines de milliers d'Ukrainiens qui y avaient exprimé leur colère après la volte-face du gouvernement ukrainien sur le rapprochement avec l'Union européenne (UE). 

Avec notre envoyée spéciale à Kiev, Anastasia Becchio

Ce dimanche 22 décembre, au moment où débute cette grande manifestation à Kiev – la cinquième depuis le début du mouvement - l’affluence semble légèrement en repli par rapport aux fois précédentes, même s’il est encore un peu tôt pour tirer des conclusions.

Sous un beau soleil, plusieurs milliers de manifestants sont quand même venus rejoindre les centaines de personnes qui campent depuis un mois sur cette place de l’Indépendance. Drapeau ukrainien et européen à la main ou à la boutonnière, ces hommes, ces femmes, ces enfants se pressent maintenant devant la scène où les orateurs prennent la parole et sur les hauteurs de la place de l’Indépendance.

L’opposition les a appelés à sortir une nouvelle fois en masse pour rappeler à Viktor Ianoukovitch que la détermination des militants pro-européens n’est pas entamée, qu’ils n’ont pas l’intention de se laisser abattre après les accords signés cette semaine à Moscou.

Ianoukovitch semble jouer la carte du pourrissement

Le chef de l’Etat ukrainien, rentré à Kiev avec un crédit russe de 15 milliards de dollars et un rabais substantiel sur le prix du gaz, continue d’ignorer les revendications des manifestants qui exigent le départ du gouvernement et de nouvelles élections. Il semble jouer la carte du pourrissement avec l’espoir que le froid, les fêtes et l’absence de perspectives de sortie de crise ne poussent les Ukrainiens à bouder cette place de l’Indépendance.

Ce qui pour l’instant est encore loin d’être le cas pour ces milliers de personnes, qui, à l’instar de ce chef d’entreprise venu pour le cinquième dimanche consécutif, refuse de vivre « comme un esclave ».

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