A Bruxelles, les Européens d'une grande prudence sur le dossier ukrainien

Lors du sommet qui vient de se tenir à Bruxelles, ces 19 et 20 décembre, les Vingt-Huit sont revenus sur la crise politique ukrainienne, née des pressions de Moscou pour empêcher Kiev de signer un accord d'association avec l'Union européenne (UE). Des pressions qui aux yeux du président de l'Union, Herman Van Rompuy, ont détérioré les relations avec la Russie. Pourtant, le passage consacré au sujet est d'une grande discrétion dans le communiqué final.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Dans le communiqué final du sommet de décembre 2013 de l’Union européenne, le paragraphe consacré à l’Ukraine n’occupe qu’à peine sept lignes sur vingt-cinq pages. Et de fait, le sort actuel de ce pays ne constituait aucunement une priorité de l’ordre du jour de la réunion.

Jouer serrer

C’est qu’il fallait jouer serrer entre le volontarisme qui impose de ne pas décevoir les opposants pro-européens ukrainiens et la prudence qui recommande de ne pas en rajouter aux points de friction entre l’Union européenne et Moscou. Alors, l’UE dit poliment appeler de ses vœux un règlement démocratique de la crise tout en répondant aux aspirations de la population ukrainienne. Elle rappelle au respect des droits de l’homme et souligne que selon elle, tous les Etat souverains peuvent prendre « leurs propres décisions en matière de politique étrangère sans subir de pression externe indue ».

La porte reste ouverte

Enfin, l’Union européenne déclare que sa porte reste ouverte à l’Ukraine et que l’accord bilatéral de libre-échange, dont la signature a avorté il y a peu, demeure sur la table pour le jour où un futur gouvernement ukrainien jugera utile de le parapher.

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