La nouvelle entité Rossia Segodnia, « La Russie aujourd'hui », fera partie de la liste des entreprises stratégiques du pays, conformément au souhait de Vladimir Poutine. On retrouve là l'idée de la « verticale du pouvoir » chère au maître du Kremlin, appliquée cette fois-ci au domaine des médias.
Le directeur de la nouvelle agence sera d'ailleurs un proche du Kremlin, le présentateur de télévision Dimitri Kisselev. Le chef de l'administration présidentielle a expliqué que le premier objectif de cette restructuration des médias d'Etat était de rendre plus « rationnelle » l'utilisation des moyens budgétaires qui leur sont alloués.
Il a dit par ailleurs qu'il fallait rendre plus « efficace » le travail des médias d'Etat : « la Russie met en oeuvre sa propre politique, défend fermement ses intérêts nationaux et il n'est pas facile de l'expliquer au monde entier », a-t-il insisté.
L'agence Ria Novosti, qui vient d'être dissoute par décret, donnait certes le point de vue du Kremlin, mais sous une apparence d'objectivité, notamment en ce qui concerne les questions internationales. Elle avait beaucoup de clients à l'étranger. Désormais, la nouvelle agence « la Russie aujourd'hui » veut se servir d'un langage moderne et des plus récentes technologies, mais, jusqu'à preuve du contraire, un soupçon de propagande pèsera sur elle.