Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Le maire de Florence voulait « un mandat fort pour un changement révolutionnaire ». Il l’a obtenu : sur plus de deux millions et demi de participants aux primaires du Parti démocrate, près de 70% ont voté pour lui, misant sur l’énergie d’un homme de 38 ans, qui promet de mettre à la retraite dès ce lundi la vieille classe dirigeante du Parti démocrate.
Le nouveau leader de la première force de centre-gauche entend bien aussi réorienter l’agenda du chef du gouvernement, Enrico Letta, son compagnon de parti.
«Une nouvelle génération est en marche»
Silvio Berlusconi étant passé à l’opposition, le gouvernement n’est soutenu que par cinquante parlementaires du centre-droit, qui ont suivi le vice-président du Conseil Angelino Alfano, dans son nouveau parti.
Pour Matteo Renzi, le centre-gauche doit donc revendiquer plus de pouvoir. Il demandera immédiatement une nouvelle loi électorale, un milliard d’euros de coupes dans les dépenses de la politique, des mesures pour relancer l’emploi.
« Une nouvelle génération est en marche », s’est-il réjoui, ovationné par ses supporters durant son discours à Florence. On attend les premiers actes concrets du nouveau champion italien de la séduction politique.
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