Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Le nouveau système Eurosur est devenu opérationnel le jour même où un nouveau drame de l’immigration a failli se produire au large des côtes calabraises. Un bateau de pêche à la dérive avec près de 120 Syriens à bord a en effet été secouru en mer par les garde-côtes italiens. Un sauvetage mené avec beaucoup de difficultés, en raison d’une mer très agitée. L’Italie, qui s’attend à de nouveaux débarquements, même en hiver, attend donc très favorablement ce nouveau système européen de surveillance.
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Rome avait d’ailleurs réclamé avec force son application après les naufrages au large de l’île de Lampedusa qui ont fait plusieurs centaines de victimes, le 3 et le 11 octobre dernier, pour la plupart de nationalité érythréenne.
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Cécile Kyenge promeut des accords avec les pays d'émigration
Mais pour la ministre de l’Intégration, Cécile Kyenge, mieux surveiller les frontières ne suffit pas à régler le problème. Elle estime qu’il faut conclure des accords avec les pays d’origine des migrants, renforcer la coopération internationale, soutenir les projets économiques et les projets de développement, « afin d’aider les populations à vivre et à s’en sortir dans leur pays ». Avant d’ajouter qu’« il faut aussi qu’elles puissent choisir de rester dans leur pays ou de partir ».