Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Matteo Renzi, 38 ans, maire de Florence depuis 2009, est un des plus jeunes responsables politiques du pays. Aujourd’hui, ce père de trois enfants, s’impose comme un réformateur capable d’établir un lien direct avec les électeurs : « Ce qu’il faut pour l’Italie, ce sont des choses très simples. Par exemple l’abolition du Sénat et un milliard d’euros de coupes dans les dépenses de la politique. Il n’y a pas besoin d’un génie » assure t-il.
La carte de la nouveauté
Il se présente clairement comme un homme normal qui sait « parler au ventre » des Italiens. La politologue Emiliana De Blasio relève des points communs entre le candidat aux primaires du Parti démocrate et Silvio Berlusconi : « Matteo Renzi est pleinement dans le processus de personnalisation de la politique. Sans Berlusconi il n’aurait pas existé. Leurs techniques de communication sont très semblables. Il se présente toujours comme un outsider, exactement comme Berlusconi. Même physiquement, Matteo Renzi a beaucoup changé. Il a maigri, il est plus beau. Son ascension correspond à un changement de look ».
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Giovanni Orsina, professeur d'université en Histoire contemporaine, lui fait écho : « Matteo Renzi mise beaucoup sur sa jeunesse, sur un style vestimentaire pop, sur un langage simple et sur la rhétorique de la nouveauté ».
Entre les trois candidats qui se disputeront ce 8 décembre les suffrages des sympathisants du Parti démocrate, pour reprendre les commandes, le jeune et pimpant Matteo Renzi arrive en tête de tous les sondages.