Italie: la scission dans le parti de Berlusconi, un drame romain

Ce samedi 16 novembre 2013, Silvio Berlusconi a confirmé la scission au sein du parti Peuple de la liberté (PDL). La veille, son dauphin désigné Angelino Alfano, a en effet refusé de rejoindre son mentor qui tente de relancer son ancienne formation Forza Italia. Une décision qui semble avoir profondément meurtri«Il Cavaliere», qui a fait référence pour l'occasion, à l'Histoire romaine.

C'est avec des accents quelque peu dramatiques, que Silvio Berlusconi a fait part de sa « douleur » de voir son dauphin Angelino Alfano, actuel vice-Premier ministre du gouvernement Letta, refuser de le rejoindre dans la renaissance de son organisation Forza Italia. S'appropriant les célèbres derniers mots prêtés à Jules César lors de son assassinat, il lui a ainsi adressé - sans le nommer vraiment - un «Tu quoque fili ».

« Vous pouvez imaginer la douleur avec laquelle nous avons appris cette nouvelle, a répété le Cavaliere. Mais ce groupe, même s’il apparaîtra maintenant comme un allié de la gauche, devra ensuite nécessairement faire partie de la coalition des modérés. »

La veille, Angelino Alfano avait en effet annoncé son « divorce » d'avec la formation du Cavaliere, annonçant la création de groupes autonomes au parlement, réunis sous l'étiquette : Nouveau centre droit. Une cinquantaine de parlementaires l'ont suivi, refusant de participer à l'organisation de Berlusconi. Chef de file des « rénovateurs » au sein du PDL, il a ajouté que sa décision de « ne pas adhérer à Forza Italia » était liée au fait que « les forces les plus extrêmes ont prévalu au sein du PDL ».

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« Il s'agit pour moi d'un choix douloureux et très amer, a déclaré Angelino Alfano . La décision a été prise quand nous avons compris qu'au sein du mouvement politique c'est le vote anticipé qui dominait les intentions. »

Les divisions au sein du PDL ont éclaté au grand jour début octobre, lorsque Angelino Alfano et d'autres parlementaires avaient refusé de suivre les consignes de vote de Silvio Berlusconi, appelant à faire chuter le gouvernement, risquant de provoquer une importante crise politique.

 

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