Une longue nuit mais apparemment productive, puisque les leaders ont réussi au terme de cinq semaines de négociations à se mettre d'accord sur les points clés. Sur la fiscalité d'abord, il n'y aura pas de hausse d'impôts donc, un sujet qui était cher aux conservateurs de Merkel. Et sur les salaires ensuite avec la mise en place d'un salaire minimum de 8 euros 50 de l'heure, une première en Allemagne. La mesure devrait être effective dans toutes les branches à partir de 2017. Le salaire minimum c'était la mesure phare des sociaux-démocrates, sans laquelle, aucun accord de coalition n'aurait été possible.
→ à (re) lire : L'Allemagne aura bientôt un salaire minimum national
Le SPD a également obtenu entre autres un plan d'amélioration des retraites pour les petits salaires, et autre revendication majeure : la possibilité d'accorder la double nationalité aux enfants étrangers nés en Allemagne. L'ensemble des mesures sociales et des investissements publics prévus par la grande coalition se chiffre à 23 milliards d'euros.
Validation par la base du SPD
La chancelière Angela Merkel, le patron de la CSU Horst Seehofer et le chef du SPD Sigmar Gabriel, apporteront davantage de détails ce mercredi à la mi-journée précise notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux. On ne devrait toutefois rien apprendre sur la répartition des ministères, qui se fera après le vote du SPD
La base du SPD, soit 473.000 adhérents, doit encore valider l'accord. Tous les adhérents sont consultés, y compris ceux qui n'ont pas le droit de vote comme les mineurs ou les étrangers.
L'ensemble des cadres du parti sera mobilisé dans les semaines à venir pour tenter de convaincre les plus réticents que l'accord de coalition est bien teinté de social-démocratie. Les adhérents recevront le texte de l'accord d'ici au 30 novembre et voteront ensuite par correspondance d'ici le 13 décembre. Le dépouillement des votes est prévu le 14.
Angela Merkel pourra être élue comme nouveau chef du gouvernement au Bundestag le 17 décembre, après près de trois mois de quasi vacance du pouvoir.