Allemagne: le SPD présente ses exigences à Angela Merkel

Le nouveau Parlement allemand doit se réunir mardi 22 octobre. Le lendemain devraient s'ouvrir les négociations formelles entre la CDU d'Angela Merkel et le SPD. Les délégués de ce parti ont listé les points non négociables en cas d'accord de gouvernement.

Avec notre correspondante à Berlin, Anne Mailliet

Bon gré, mal gré, ils ont finalement dit « oui » à l'ouverture de négociations formelles, en vue de la formation d'un gouvernement de coalition avec la chancelière Angela Merkel. Mais les quelque 200 délégués du SPD, le parti-social démocrate allemand, réunis dimanche après-midi à Berlin, ne transigeront pas sur l'essentiel.

Parmi leur revendications, l'instauration d'un salaire minimum généralisé, une hausse de l'investissement dans les infrastructures et l'éducation ou encore une véritable stratégie de croissance pour l'Europe.

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Le SPD veut arracher un maximum de concessions aux chrétiens-démocrates. Pas question cette fois de faire office de figurants aux côtés d'Angela Merkel. Le SPD garde en effet un très mauvais souvenir de la première grande coalition avec la chancelière : trop consensuelle au goût de la base du parti, elle s'était achevée par une défaite historique des sociaux-démocrates aux législatives de 2009.

Les négociations, qui promettent donc d'être laborieuses, commenceront mercredi prochain, le 23 octobre. Mais le SPD dispose d'un levier de poids, car à l'arrivée, ce sont les 470 000 membres du parti qui devront avaliser ou rejeter l'accord conclu avec Angela Merkel.
 

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