Avec notre correspondante à Berlin, Anne Mailliet
Bon gré, mal gré, ils ont finalement dit « oui » à l'ouverture de négociations formelles, en vue de la formation d'un gouvernement de coalition avec la chancelière Angela Merkel. Mais les quelque 200 délégués du SPD, le parti-social démocrate allemand, réunis dimanche après-midi à Berlin, ne transigeront pas sur l'essentiel.
Parmi leur revendications, l'instauration d'un salaire minimum généralisé, une hausse de l'investissement dans les infrastructures et l'éducation ou encore une véritable stratégie de croissance pour l'Europe.
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Le SPD veut arracher un maximum de concessions aux chrétiens-démocrates. Pas question cette fois de faire office de figurants aux côtés d'Angela Merkel. Le SPD garde en effet un très mauvais souvenir de la première grande coalition avec la chancelière : trop consensuelle au goût de la base du parti, elle s'était achevée par une défaite historique des sociaux-démocrates aux législatives de 2009.
Les négociations, qui promettent donc d'être laborieuses, commenceront mercredi prochain, le 23 octobre. Mais le SPD dispose d'un levier de poids, car à l'arrivée, ce sont les 470 000 membres du parti qui devront avaliser ou rejeter l'accord conclu avec Angela Merkel.