Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Au premier abord, tout est encore ouvert. La CDU, les chrétiens-démocrates d’Angela Merkel tâtent le terrain avec les sociaux-démocrates du SPD qu’ils doivent rencontrer ce lundi, et les Verts qu’ils verront mardi. Durant la semaine, les conservateurs annonceront avec qui ils veulent entamer des négociations pour former un gouvernement.
Avant ces nouvelles rencontres, les déclarations ne cessent pas. La secrétaire générale du SPD, Andrea Nahles, a déclaré dans une interview hier, dimanche, qu’un accord ne se ferait pas si son parti n’imposait pas un salaire minimum national de 8,50 euros de l'heure. Mais cette sortie permet de faire monter les enchères et de rassurer une base pas vraiment emballée par la perspective d’une nouvelle grande coalition droite-gauche.
Compromis
En coulisses, les compromis avancent. Sur le dossier du salaire minimum, un responsable chrétien-démocrate estimait ce week-end que ce dossier n’était pas le plus compliqué.
La plupart des observateurs tablent sur la constitution d’une nouvelle grande coalition comme entre 2005 et 2009. Les deux tiers des Allemands la souhaitent. Angela Merkel y gagnera en stabilité. Et les responsables sociaux-démocrates semblent se rallier à cette idée. Il leur faudra surtout arracher aux conservateurs des compromis leur permettant de sauver la face.