Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Sur un compte factice et satirique de la chancelière sur Twitter, l’intéressée demande aux responsables de l’opposition de ne pas démissionner aussi vite. « Je n’arrive pas à actualiser ma liste », écrit Grumpy Merkel.
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En 24 heures, l’hécambe donne le tournis. Le parti libéral (FDP), après sa défaite historique qui le prive pour la première fois d’une présence au Bundestag, a perdu sa direction démissionnaire en la personne de Philipp Rösler. Et chez les Verts, les responsables du parti comme du groupe parlementaire tirent leur révérence. Une nouvelle génération doit prendre le relais.
Cadeau empoisonné
Chez les sociaux-démocrates, la réélection dans un fauteuil, mardi, de Frank-Walter Steinmeier à la tête du groupe parlementaire ne traduit qu’une routine de façade. Le SPD est en fait dans une impasse stratégique. Le parti doit-il accepter une grande coalition pour offrir à Angela Merkel la majorité qui manque à la droite au Parlement avec le risque, comme la dernière fois, que seule la chancelière soit récompensée à l’arrivée. Beaucoup de sociaux-démocrates ne veulent pas de ce qu’ils considèrent comme un cadeau empoisonné. Mais les Allemands qui ne rêvent que d’une grande coalition ne comprendraient pas.
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