Ukraine: les pressions économiques de Moscou plus efficaces que le rêve européen

En choisissant de rester dans la proximité de la Russie plutôt que de se rapprocher de l'Union européenne, l'Ukraine a clairement fait un choix économique comme l'a expliqué le Premier ministre ukrainien. Les pressions russes sur une économique ukrainienne fragile et dépendante l'ont emporté sur les perspectives de développement à long terme que faisait miroiter l'Europe des Vingt-Huit.

L'économie ukrainienne est en récession, le pays est lourdement endetté et les agences de notation placent désormais le pays au même rang que la Grèce. Les réserves en devises ne couvrent plus que trois mois d'importations. Face à ces difficultés immédiates la Russie a su trouver les arguments. Elle a fait la démonstration de ce qui se passerait si Kiev optait pour un accord avec l'Union européenne.

Licenciements

En août 2013, les douanes russes ont perturbé les exportations ukrainiennes vers la Russie, premier client de l'Ukraine. Des entreprises ont dû licencier et le pays a perdu beaucoup d'argent. Par ailleurs, Moscou a rappellé à l'Ukraine combien elle est dépendante des livraisons du géant russe Gazprom pour son énergie.

« Bon choix »

Gazprom a menacé de couper ses livraisons en raison d'un retard de paiement mais a proposé un arrangement si l'Ukraine faisait le « bon choix ». Par ailleurs, la Russie a laissé entendre que des projets communs aux deux pays pourraient être envisagés dans les domaines spatial, nucléaire et aéronautique pour des dizaines de milliards de dollars.

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