Ioulia Timochenko abat sans doute sa dernière carte, du moins dans la conjoncture actuelle. Depuis la colonie pénitentiaire de Katchanivska, dans la région de Kharkiv, l'ancienne Première ministre appelle ses partisans à descendre dans la rue pour protester contre l'abandon de l'accord d'association avec l'Union européenne.
Cet accord, qui devait être enteriné au sommet de Vilnius le 28 novembre et qui a été « suspendu » par l'actuel Premier ministre ukrainien Mykola Azarov, aurait dû permettre à Ioulia Timochenko d'aller se faire soigner en Allemagne, donc de sortir de prison. C'était la condition posée par les Occidentaux.
A supposer que les partisans de l'ancienne chef du gouvernement arrivent à se mobiliser, rapidement et massivement, au delà de ce qu'ils ont déjà fait, et de manière à peser réellement sur le cours des choses, il n'est tout de même pas certain que Ioulia Timochenko puisse obtenir gain de cause, surtout si l'accord d'association est définitivement rejeté.
Ioulia Timochenko joue donc gros, mais elle n'avait guère le choix, si elle ne veut pas faire les frais d'un éventuel accord de dernière minute entre Bruxelles et Kiev.