Accord d'association entre Ukraine et Union européenne: toujours l'incertitude

Le Parlement ukrainien devrait voter aujourd’hui pour autoriser l’ancienne Premier ministre Ioulia Timochenko emprisonnée à être soignée à l’étranger. Le Parlement doit aussi voter en lecture finale des lois garantissant une plus grande indépendance de la Justice. Le vote, qui devait avoir lieu mardi dernier, a été reporté à aujourd’hui. Ces deux décisions sont indispensables pour pouvoir signer en fin de semaine prochaine un accord d’association avec l’Union européenne à l’occasion du sommet sur le partenariat oriental à Vilnius. Ce dernier amorcerait un rapprochement net de l’Ukraine vers l’Europe. Mais rien n’est encore joué.

Avec notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau

Cet accord d’association, approuvé par une part de plus en plus grande de la population, n’a presque que des avantages pour l’Ukraine. Tout d’abord économique, l’accord de libre-échange entre l’Ukraine et le marché européen s’appliquera dès la signature. Mais il a aussi une portée politique.

Les Vingt-Huit sont prêts à aider l’Ukraine en cas de nouvelles pressions russes. Moscou est hostile à cet accord, car l’Ukraine s’éloigne ainsi de sa sphère d’influence. La signature, cependant, dépend d’une condition, le transfert à l’étranger de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko pour y être soignée. Une décision reportée déjà à plusieurs reprises par le Parlement ukrainien.

Conséquences

Des reports dont la responsabilité est à attribuer autant à la majorité en place qu’à l’opposition. Pour la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite, dont le pays préside l’Union européenne jusqu’à fin décembre, la non signature de cet accord aurait des conséquences à long terme pour l’Ukraine.

Ce serait tout d’abord un échec pour l’Ukraine, puisqu’elle a déjà tant accompli. En cas de non signature, l’Europe peut se détourner et la pause dans les relations avec l’Ukraine pourrait durer très longtemps.

En cas de non signature de l’Ukraine, la Géorgie ou la Moldavie, qui vont aussi parapher cet accord d’association à Vilnius craignent que les pressions russes ne redoublent à leur égard.

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