Avec notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau
Cet accord d’association, approuvé par une part de plus en plus grande de la population, n’a presque que des avantages pour l’Ukraine. Tout d’abord économique, l’accord de libre-échange entre l’Ukraine et le marché européen s’appliquera dès la signature. Mais il a aussi une portée politique.
Les Vingt-Huit sont prêts à aider l’Ukraine en cas de nouvelles pressions russes. Moscou est hostile à cet accord, car l’Ukraine s’éloigne ainsi de sa sphère d’influence. La signature, cependant, dépend d’une condition, le transfert à l’étranger de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko pour y être soignée. Une décision reportée déjà à plusieurs reprises par le Parlement ukrainien.
Conséquences
Des reports dont la responsabilité est à attribuer autant à la majorité en place qu’à l’opposition. Pour la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite, dont le pays préside l’Union européenne jusqu’à fin décembre, la non signature de cet accord aurait des conséquences à long terme pour l’Ukraine.
Ce serait tout d’abord un échec pour l’Ukraine, puisqu’elle a déjà tant accompli. En cas de non signature, l’Europe peut se détourner et la pause dans les relations avec l’Ukraine pourrait durer très longtemps.
En cas de non signature de l’Ukraine, la Géorgie ou la Moldavie, qui vont aussi parapher cet accord d’association à Vilnius craignent que les pressions russes ne redoublent à leur égard.