Les militants de Greenpeace pourront quitter la Russie

Finalement, les militants de Greenpeace, récemment libérés après deux mois de prison, devraient pouvoir quitter la Russie, bien qu'ils soient en liberté sous caution. C'est en tout cas ce qu'a déclaré ce samedi 23 novembre le chef de l'administration présidentielle russe.

Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne

A croire qu'ils deviennent embarrassants, les militants de Greenpeace ! A peine sont-ils libérés sous caution que le Kremlin évoque la possibilité de les laisser quitter le pays.

Pourtant, officiellement, ils doivent rester à la disposition de la justice et être en mesure de répondre à une convocation à tout moment. Mais subitement les enquêteurs n'ont plus besoin d'eux, contrairement à ce qui a été affirmé jusqu'à maintenant, et qui a justifié officiellement deux mois de détention.

Reste que les membres étrangers de l'équipage de l'Arctic Sunrise n'ont pas de visa, puisqu'ils ont été amenés en Russie contre leur gré par les gardes-côtes. Il faudra donc régler cette question administrative avant qu'ils puissent quitter le territoire russe. « Personne ne les retiendra », affirme le représentant de la présidence.

Bien que la Russie refuse de reconnaître la compétence du tribunal maritime, qui a ordonné la libération du navire et de son équipage, elle va sans doute finalement exécuter de fait l'arbitrage. Pour ce qui est du navire, l'Arctic Sunrise, considéré par les enquêteurs comme une pièce à conviction, il est toujours à Mourmansk. Et d'après Greenpeace, il ne serait pas bien entretenu. On ne sait pas s'il bénéficiera, lui aussi, de ce revirement des autorités russes.

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