Le tribunal international estime que les militants russes et étrangers, interpellés en septembre dernier, doivent être libres de leurs mouvements en échange d’une garantie financière. Il demande par ailleurs à Moscou d’autoriser l’Arctic Sunrise à reprendre la mer.
Le navire de Greenpeace, battant pavillon néerlandais, avait été remorqué dans le port de Mourmansk à la mi-septembre où il est immobilisé depuis. Présent à l’audience à Hambourg, le directeur exécutif de Greenpeace, a salué la décision de la juridiction internationale. Kumi Naido estime que les 30 personnes qui ont entrepris une action « pacifique et courageuse », selon ses termes, ont déjà « passé deux mois en prison pour un crime qu'ils n'ont pas commis ».
Depuis le début de la semaine, plusieurs tribunaux de Saint-Pétersbourg ont prononcé la libération sous caution de la quasi-totalité des militants qui avaient tenté d'escalader une plate-forme pétrolière de Gazprom dans l’Arctique. La plupart sont maintenant sortis de leurs centres de détention provisoire, mais restent dans l’impossibilité de quitter Saint-Pétersbourg et restent inculpés de hooliganisme, ce qui peut leur valoir jusqu’à sept ans de prison.
La Russie ne semble pas prête à en faire plus : elle a immédiatement réagi en annonçant que cette affaire n’entrait pas dans les compétences du Tribunal international du droit de la mer.