Greenpeace: la justice internationale ordonne à Moscou de libérer l'équipage de l'«Arctic Sunrise»

Nouvelle raison d’espérer pour les militants de Greenpeace détenus en Russie. Après la remise en liberté sous caution d’une bonne partie d’entre eux sur décision de la justice russe, le Tribunal international du droit de la mer, basé à Hambourg en Allemagne, a prononcé un jugement en faveur de l’ONG écologiste. L'instance ordonne à la Russie de remettre en liberté les 28 militants de Greenpeace et les deux journalistes arrêtés le 18 septembre contre le versement d'une caution de 3,6 millions d'euros, et de restituer leur navire confisqué.

Le tribunal international estime que les militants russes et étrangers, interpellés en septembre dernier, doivent être libres de leurs mouvements en échange d’une garantie financière. Il demande par ailleurs à Moscou d’autoriser l’Arctic Sunrise à reprendre la mer.

Le navire de Greenpeace, battant pavillon néerlandais, avait été remorqué dans le port de Mourmansk à la mi-septembre où il est immobilisé depuis. Présent à l’audience à Hambourg, le directeur exécutif de Greenpeace, a salué la décision de la juridiction internationale. Kumi Naido estime que les 30 personnes qui ont entrepris une action « pacifique et courageuse », selon ses termes, ont déjà « passé deux mois en prison pour un crime qu'ils n'ont pas commis ».

Depuis le début de la semaine, plusieurs tribunaux de Saint-Pétersbourg ont prononcé la libération sous caution de la quasi-totalité des militants qui avaient tenté d'escalader une plate-forme pétrolière de Gazprom dans l’Arctique. La plupart sont maintenant sortis de leurs centres de détention provisoire, mais restent dans l’impossibilité de quitter Saint-Pétersbourg et restent inculpés de hooliganisme, ce qui peut leur valoir jusqu’à sept ans de prison.

La Russie ne semble pas prête à en faire plus : elle a immédiatement réagi en annonçant que cette affaire n’entrait pas dans les compétences du Tribunal international du droit de la mer.

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