Russie: trois militants de Greenpeace en liberté sous caution, un autre reste en prison

La justice russe a décidé de libérer sous caution trois des personnes incarcérées après l’arraisonnement du navire de Greenpeace Arctic Sunrise. Mais la détention préventive a été prolongée de trois mois pour un militant. Le cas des autres militants de Greenpeace emprisonnés à Saint-Pétersbourg doit être examiné dans la semaine.

Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne

Le comité d’enquête avait demandé une prolongation de la détention préventive de trois mois, pour les 30 militants de Greenpeace détenus à Saint Petersbourg. Demande acceptée par la justice pour l’Australien Colin Russell qui a été maintenu en détention. Pour l'accusation, l’opérateur radio est susceptible de fuir à l'étranger.

En revanche, le tribunal a accepté la libération sous caution de trois Russes, la femme médecin Ekaterina Zaspa, et les deux journalistes. Pour justifier sa décision concernant le photographe Denis Siniakhov, le juge a souligné qu'il s'agissait d'un citoyen russe marié et père d'un enfant, ce qui réduisait la probabilité d'une fuite à l'étranger.

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En toute fin de journée, le journaliste Andrei Allakhverdov apprenait également qu'il était libéré sous caution. Ils seront libres quand ils auront versé deux millions de roubles, soit plus de 45 000 euros, mais ils restent inculpés de hooliganisme. Et l’accusation de piraterie n’est pas encore levée.

Le cas de la Brésilienne Ana Paula Maciel a également été examiné et le juge ne s'est pas déclaré hostile à sa libération sous caution, mais la décision reste à prendre. Pour Greenpeace la différence de traitement est injustifiable. L’ONG demande la levée des poursuites contre tous les militants, qui ont déjà passé deux mois dans les prisons russes.

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