Avec notre correspondante à Moscou,Muriel Pomponne
Le comité d’enquête publie sur son site des informations selon lesquelles des objets et des appareils suspects auraient été trouvés sur l’Arctic Sunrise. Des objets qui pourraient avoir une autre fonction que celles liées à la défense de l’environnement.
Lors de cette perquisition, des narcotiques tels que du pavot et de la morphine auraient également été découverts. Autant de faits totalement démentis par Greenpeace, qui s’interroge sur les conditions, hors de tout cadre juridique, dans lesquelles sont faites ces révélations.
Le comité d’enquête agit « comme la presse de caniveau », dit le responsable juridique de Greenpeace Russie. Il fait remarquer que le navire a été inspecté avant son départ de Norvège. Il ajoute que la législation impose d’avoir à bord certains médicaments contenant des narcotiques, qui étaient enfermés dans le coffre du navire, et ce coffre-fort a été forcé. Quant à l’existence de nombreux appareils, ils ont tous leur raison d’être sur un bateau.
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Le comité d’enquête accuse également les zodiacs de Greenpeace d’avoir tenté d’éperonner un zodiac des gardes-côtes, mettant leur vie en danger. Accusation également réfutée par Greenpeace, qui demande : « Qui a attaqué qui ? » Ce sont bien les gardes-côtes russes qui ont investi violemment le navire de Greenpeace.
Greenpeace s’étonne en outre de la forme, puisque ces accusations sont sans fondement juridique. Il ne s’agit pas d’un communiqué officiel ni d’une nouvelle inculpation, mais d’une sorte d’avertissement, comme s’il s’agissait de faire peur encore un peu plus aux militants. Pour Greenpeace Russie, le comité d’enquête veut précisément justifier la violence de l’arrestation par ces révélations tardives.
Enfin, l'organisation estime que toute la procédure est entachée d’irrégularités, puisque le navire a été arraisonné en dehors des eaux territoriales russes.
Manifestation à Paris
Une dizaine de militants de Greenpeace ont manifesté ce mercredi matin devant le siège français du géant gazier russe Gazprom. Ils réclament la libération de leurs camarades emprisonnés.