Russie: les militants de Greenpeace incarcérés en route vers Saint-Pétersbourg

Les trente militants de Greenpeace détenus en Russie sont en train d’être transférés à Saint-Pétersbourg. Ils étaient détenus depuis environ un mois à Mourmansk, dans le Grand nord, après que leur navire a été arraisonné par les garde-côtes russes. Les militants avaient tenté de monter sur une plateforme pétrolière pour dénoncer l’exploitation des hydrocarbures en mer Baltique.

Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne

L’information a été confirmée à l’agence russe Interfax par une source proche du comité d’enquête. Les militants sont en cours de transfert vers une prison de Saint-Pétersbourg, où leurs conditions de détention devraient être meilleures. Il y a, dans l’ancienne capitale russe, des lieux de détentions adaptés pour « des groupes de suspects aussi importants que celui-là ».

Selon Greenpeace, leurs propres avocats n’ont pas été informés officiellement des motifs du transfert. Ce sont les chancelleries diplomatiques qui ont été mises au courant les premières et ont transmis l’information à l'organisation écologiste . Vingt-six des trente militants incarcérés ne sont pas Russes.

Pour Greenpeace, il sera plus facile aux familles et aux responsables consulaires de
rendre visite aux militants, mais il n'y a aucune garantie que les conditions dans le
nouveau centre de détention soient meilleures qu'à Mourmansk.

Les trente militants ont été initialement inculpés de « piraterie », un crime passible de quinze ans de prison. Des charges qui doivent etre remplacées par des inculpations de « hooliganisme », passibles de sept ans de prison. Mais selon Greenpeace, la requalification des charges n’a pas encore été formellement notifiée aux détenus.

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