Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Quelque 753.90 euros, c’est le montant du trafic d’influence reproché à l’ancien président allemand Christian Wulff. Des milliers de pages d’instruction, plusieurs dizaines de témoins, des enquêtes de presse des plus investigatives sont passée par là, depuis le début de l’affaire fin 2011.
A l’époque, c’est avant tout un prêt d’un demi-million ayant permis aux époux Wulff de financer leur maison qui fait la une, mais aussi des voyages offerts par des relations d’affaires généreuses lorsque le chrétien-démocrate dirigeait la région de Basse-Saxe.
Sa défense des plus maladroites, des publications dans la presse et pour terminer la levée de son immunité obligent le chef de l’Etat à démissionner en février 2012.
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La justice lui reproche aujourd’hui une invitation, à la fête de la bière à Munich, d’un producteur de cinéma. Dans la foulée, Christian Wulff avait écrit au patron de Siemens pour lui demander de soutenir un projet de film du même producteur.
L’ancien président, qui aurait pu clore l’affaire avec une amende et un accord à l’amiable avec la justice, a voulu aller jusqu’au bout et laver son honneur. Les commentaires sont partagés.Certains saluent le fait que la justice allemande ne recule pas devant les puissants. D’autres critiquent une procédure démesurée face à l’enjeu et une chasse à l’homme.
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