Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Vuvuzelas contre cérémonie militaire. C’est un combat inattendu auquel se sont livrés les quelques centaines de manifestants et les musiciens de la Bundeswehr. D’un côté des sifflets et les trompettes assourdissantes connues surtout pour leur utilisation lors des matchs de foot, de l’autre les musiciens de l'armée allemande.
Plus discrets mais ils n’en pensaient pas moins, les invités officiels, assis en plein air, dont beaucoup trouvaient la coulisse sonore devant les grilles du château de Bellevue indigne de la cérémonie d’adieux pour le président démissionnaire Christian Wulff.
Jusqu’au bout, l’intéressé aura alimenté les polémiques. L’opposition lui avait recommandé d’annuler la cérémonie. Ses prédécesseurs l’ont boudé comme 160 des 370 invités.
Une enquête judiciaire pour corruption est en cours contre Wulff et son souhait d’une cérémonie en grande pompe, comme son refus de renoncer à une rente à vie de 200 000 euros par an après vingt mois d’un mandat terminé sans gloire, tout cela a contribué au rejet massif de Christian Wulff par les Allemands et explique ces manifestations inédites lors de tels adieux.