En proposant la candidature de Konstantinos Maniatopoulos comme futur chef du très stratégique Fonds de privatisations (Taiped), le gouvernement Samaras tient à effacer une mauvaise impression laissée par le passage du dernier responsable de cet organisme, limogé pour cause de conflit d'intérêt. En effet, l'homme, Stelios Stavridis, avait voyagé à bord de l'avion privé d'un des actionnaires du consortium qui avait racheté l'organisme des partis sportifs, l'Opap. Et, depuis le 18 août, le Fonds navigue sans patron, ce qui n'arrange pas la situation de la Grèce auprès de ses créanciers.
Audit en cours
L'annonce du ministère des Finances intervient au moment où les représentants de l'Union européenne (UE), de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) poursuivent leur mission d'audit des comptes grecs à Athènes. Une mission qui, d'ailleurs, se déroule « bien » avec « d'importants » progrès, selon le ministre grec des Finances, Yannis Stoumaras.
Sous pression
La Grèce est sous pression de ses bailleurs de fonds. Depuis trois ans, ils lui réclament la mise en oeuvre du programme de privatisations des sociétés publiques destiné à réduire l'endettement colossal du pays. Mais les Grècs s'y opposent, et l'ont encore fait savoir cette semaine. Alors que la troïka fait de l'avancement de ce sujet épineux une condition pour débloquer une nouvelle tranche de crédits d'un milliard d'euros. Il s'agit du troisième changement à la tête du Taiped depuis sa création en juillet 2011.