Cette nouvelle mesure impopulaire pour les fonctionnaires grecs est encore une fois imposée par ses bailleurs de fonds. Et si Athènes a donné son feu vert pour restructurer la fonction publique, c'est qu'elle n'a pas d'autre choix. C'est même la condition imposée par l'Union européenne et le FMI (Fonds monétaire international) pour le versement rapide d'une aide de près de sept milliards d'euros.
Contraint, le gouvernement grec va donc procéder à la fusion de certains organismes publics et hôpitaux. Très rapidement, les fonctionnaires vont recevoir leur nouvelle mutation. Il s'agit essentiellement d'enseignants, d'employés du ministère de l'Education, de policiers et de personnels de santé. Ces derniers sont obligés d'accepter leur nouvelle affectation. Si toutefois ils refusent, ils risquent le chômage partiel et une baisse de leur salaire avec, à la clé, un licenciement dans les mois suivants.
Manifestation en vue
Un procédé radical que dénoncent les syndicats qui menacent d'empêcher l'ouverture des écoles la deuxième semaine de septembre et envisagent une grande manifestation jeudi. Ces protestations ont peu de chance de faire bouger le gouvernement grec qui attend la visite des responsables de la troïka à la fin du mois. Athènes doit montrer patte blanche, d'autant plus qu'elle pourrait demander une rallonge de dix milliards d'euros d'aide.