Au Pirée, l'armateur chinois Cosco a obtenu en 2008 la concession pour 35 ans de deux terminaux de conteneurs, ce qui constitue pour lui une porte d'entrée commode en Europe. Cosco augmente aujourd'hui ses investissements en construisant un nouveau terminal et en rénovant les terminaux existants pour 230 millions d'euros, ce qui devrait, au passage, créer 400 emplois.
On s'achemine donc vers la privatisation totale du port du Pirée, un mouvement largement encouragé par les créanciers de la Grèce. La Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Front monétaire international, FMI ont imposé, en contrepartie de leur aide de 240 milliards d'euros, un programme de privatisations qui a pris beaucoup de retard.
Au départ, la Grèce devait céder au secteur privé pour 50 milliards d'euros d'ici 2016, un projet revu à la baisse à 15 milliards, mais qui n'a encore été réalisé qu'à hauteur de 5 milliards d'euros. C'est un signe du manque d'entrain de la Grèce à appliquer ce plan dans un climat de d'austérité généralisée et de mécontentement social.