Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault
Les deux tiers des membres du SPD sont opposés d’après un sondage à une grande coalition avec les chrétiens-démocrates d’Angela Merkel. Le traumatisme causé par l’échec historique au terme du dernier gouvernement droite-gauche en 2009 est encore très présent.
Mais une majorité d’Allemands souhaite une grande coalition. Le SPD ne peut pas refuser toute discussion au risque d’être sanctionné en cas de nouvelles élections. Le mini congrès du parti qui se réunissait hier soir a fait monter les enchères.
Dans un premier temps, de simples discussions auront lieu avec les chrétiens-démocrates. Puis une nouvelle réunion d’un mini congrès décidera de la tenue ou non de négociations de coalition. L’objectif est bien sûr d’arracher le maximum de concessions à Angela Merkel notamment sur les dossiers sociaux. Car la chancelière, à qui il manque cinq voix pour disposer d’une majorité absolue au Parlement, a besoin d’alliés et elle préfère les sociaux-démocrates aux écologistes.
Au terme de laborieuses négociations, ce sont les 470.000 membres du SPD qui auront le dernier mot et qui devront approuver ou rejeter un éventuel accord de gouvernement.