L’Albanie s’est vu refuser le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne à deux reprises. Parmi les principales raisons, peu de résultats concrets dans la lutte contre la corruption et le crime organisé, mais surtout une transition très difficile à une vie démocratique après plusieurs décennies de dictature communiste.
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C’est l’une des rares fois depuis la chute de celle-ci qu’un gouvernement entre en fonction sans s’exposer à une longue contestation violente. Après les législatives de 2009, l’actuel Premier ministre Edi Rama lui-même était à la tête du mouvement de protestation contre l’investiture de son rival de droite Sali Berisha. La contestation a duré plusieurs années, a frôlé la guerre civile, et ne s’est terminée qu’il y a un an.
A l’issue des élections du 23 juin dernier, Sali Berisha a reconnu sa défaite, ouvrant la voie à une vie politique apaisée, que l’Union européenne espère durable. Elle ne cache pas que la transition actuelle constitue un « test crucial pour les institutions du pays » et pour son avenir européen.