Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault
Angela Merkel est restée fidèle à elle-même, sobre et argumentant avec des phrases simples, ne répliquant pas aux rares piques de son challenger. La chancelière, très populaire, et dont le parti chrétien-démocrate devance d’environ quinze points les sociaux-démocrates a mis en avant son bilan.
« Vous me connaissez. Vous savez ce que j’ai fait et comment je travaille, a avancé la chancelière à l'endroit du public. L’Allemagne a quatre années positives derrière elle. Et je souhaite poursuivre sur cette voie avec une économie forte et du travail. »
Peer Steinbrück, connu pour son sens de la réplique, ses formules bien senties et une certaine arrogance s’était sans doute vu conseiller de ne pas en faire trop pour ne pas heurter les électeurs encore indécis qu’un comportement trop agressif rebute. Le social-démocrate a critiqué le bilan d’Angela Merkel et mis en avant son programme social.
« Nous avons derrière nous quatre années de quasi-immobilisme, a-t-il ainsi affirmé. Et je voudrais y mettre fin. Pour cela, il faut un gouvernement qui dirige le pays et qui ne se contente pas de faire du surplace, sans boussole. Je veux une Allemagne plus juste parce que plus forte. »
Les sondages à chaud étaient partagés. Certains donnaient un léger avantage à Angela Merkel, d’autres à Peer Steinbrück. Ce résultat équilibré peut en tout cas être exploité par le second qui partait - avant cette émission - avec un lourd handicap.