Avec notre correspondante à Berlin, Anne Maillet
Les sondages ne parlent pas en sa faveur, mais qu’importe, Peer Steinbrück veut être chancelier et l’a répété à plusieurs reprises samedi 17 août, lors de son discours au pied de la porte de Brandebourg. 150 000 personnes ont répondu à l’invitation du Parti social-démocrate allemand qui célèbre ce week-end à Berlin, ses 150 ans. Et c’est donc sous les applaudissements des militants, que le challenger d’Angela Merkel égrène son programme : instauration d’un salaire minimum, lutte contre l’évasion fiscale, égalité des chances.
Relancer une campagne qui piétine
Peer Steinbrück promet un nouvel élan pour l’Allemagne. « Liberté, justice, solidarité. C’est pour ces valeurs que je veux être chancelier » lance-t-il à la foule. Tous les pontes du SPD sont de la partie. Des dizaines d’artistes sont venus donner des concerts gratuits. L’occasion idéale pour relancer une campagne qui piétine et pour convaincre les nombreux indécis.
Selon un sondage publié cette semaine, plus de deux tiers des électeurs allemands n’ont pas encore complètement arrêté leur choix pour les législatives du 22 septembre. Mais pour Peer Steinbrück, le défi reste de taille. Les sociaux-démocrates sont actuellement crédités de 25% des intentions de vote, loin derrière le parti conservateur de la chancelière.