Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Justice sociale, égalité des chances, salaire minimum, droits des femmes : c’est avec un discours axé à gauche que le social-démocrate Peer Steinbrück s’est positionné pour séduire notamment les membres de son parti qui ont longtemps eu des états d’âme avec cet économiste plus à droite. Les dernières semaines ont été marquées par des polémiques sur les conférences rémunérées de l’ancien ministre des Finances qui lui ont rapporté 1,2 million d’euros en trois ans.
Tout en refusant de jouer les Cassandre, il a toutefois souligné les limites du modèle allemand où beaucoup se sentent exclus d’après lui, malgré des résultats économiques des plus honorables.
Rappelant les heures de gloire de la social-démocratie allemande pour prouver sa fidélité à son parti, Peer Steinbrück a estimé que l’heure était mûre pour un changement, souhaitant un gouvernement de gauche l’an prochain pour fêter comme il se doit les 150 ans du Parti social-démocrate (SPD).
Le candidat à la chancellerie social-démocrate a neuf mois pour convaincre alors que, dans les sondages, son parti ne parvient pas à franchir la barre des 30%. La chancelière Angela Merkel reste très populaire et son parti, après son congrès il y a quelques jours, engrange son meilleur score depuis 2006 avec 40%.