Gibraltar veut construire un récif artificiel, déclenchant la colère de l'Espagne, qui craint pour l'activité de ses pêcheurs. Les tensions entre l'Espagne et la Grande-Bretagne à propos de ce rocher de 7 km2 ne sont pas nouvelles.
Gibraltar offre un contraste saisissant avec l'Espagne, qui se débat dans une crise économique et sociale profonde. Face à la récession espagnole, Gibraltar affiche au contraire une croissance de plus de 7 %, un taux de chômage de 2,5 %. En Andalousie voisine, ce taux est de 35 %.
Un paradis fiscal aux portes de l'Andalousie
Le rocher abrite 18 000 entreprises pour 30 000 habitants, ses services financiers constituent une large part de sa richesse et le PIB par habitant est l'un des plus élevés au monde. Les impôts des particuliers et des entreprises sont parmi les plus bas d'Europe. Et Gibraltar ne connait pas la TVA.
L'Espagne a beau jeu de dénoncer un paradis fiscal à sa porte, même si l'OCDE ne considère pas Gibraltar comme tel. Le Rocher se défend, en soulignant que 10 000 Espagnols ont trouvé un emploi à Gibraltar, et que ses importations proviennent essentiellement d'Espagne.