C'est vers la fin du mois de juillet que les autorités de Gibraltar ont commencé à construire un récif artificiel en béton dans la Méditerranée. Elles accusent les pêcheurs espagnols de multiplier les incursions dans leurs eaux.
Par mesure de représailles, l'Espagne a multiplié les contrôles à sa frontière terrestre avec l'enclave britannique, ce qu'elle justifie par la nécessité de combattre la contrebande. Par ailleurs, Madrid a menacé d'instaurer un droit de péage à l'entrée et à la sortie de Gibraltar.
Position de fermeté des deux côtés
Dans ce contexte de tension, le Premier ministre britannique David Cameron a appelé son homologue espagnol Mariano Rajoy. « Il y a bien sûr un conflit autour de la pêche entre Gibraltar et l'Espagne, et cela doit être réglé, a-t-il commenté après cette conversation. Mais il ne doit pas y avoir d'escalade à ce point et j'ai bien exposé mon point de vue au Premier ministre espagnol. Nos ministres des Affaires étrangères doivent discuter et régler ces problèmes. Mais je suis très clair : la Grande-Bretagne va toujours défendre le peuple de Gibraltar. »
De son côté, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a dit à son homologue britannique qu'il jugeait « inacceptable » l'attitude de Gibraltar et la construction du récif artificiel. Malgré ces positions de fermeté, des deux côtés, Madrid et Londres semblent désireux de faire baisser la tension autour de Gibraltar.