Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Ce qu’il faut préciser d’emblée, c’est qu'en Italie tout condamné âgé de plus de 70 ans et non récidiviste peut purger sa peine soit en exerçant des travaux d’intérêt général soit en étant assigné à résidence. Et l’assignation à résidence, c’est l’option la plus probable pour l’ancien chef du gouvernement qui doit donc purger une peine de quatre ans, mais ramenée automatiquement à un an en vertu d’une amnistie.
Donc pas de barreaux, mais des règles strictes durant un an. Silvio Berlusconi devra respecter les horaires de sortie fixés par le magistrat de surveillance, demander une autorisation pour recevoir des visites, accorder une interview, utiliser son téléphone.
Pour ce qui concerne son rôle de sénateur, là tout va dépendre du nouveau jugement en appel. En attendant, Silvio Berlusconi devrait pouvoir effectuer son travail de parlementaire, mais il devra aussi systématiquement obtenir une autorisation pour se rendre au Sénat. Bien entendu, il ne pourra plus organiser de manifestation, ni participer à un meeting, mais il a encore quelques heures devant lui pour rédiger un communiqué et le faire diffuser, voire faire des déclarations sur une des chaînes de télévision italiennes, des réactions que tous les Italiens attendent.