La politique, dernière bouée de sauvetage de Silvio Berlusconi selon la presse italienne

Pour Silvio Berlusconi, sa condamnation annoncée hier, lundi 24 juin, est une bataille perdue. Il entendrait pourtant poursuivre la guerre en ne se retirant pas de la politique, dernière protection du Cavaliere selon une presse italienne convaincue que les péripéties de l'ancien président vont se poursuivre encore longtemps.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Pour le directeur de La Repubblica, quotidien de gauche, « la conséquence la plus nette de la condamnation de Silvio Berlusconi devrait être son retrait de la politique », sans attendre l’appel ou la cassation.

« Mais cela ne se produira pas, estime Ezio Mauro, directeur de la publication de ce journal, parce la politique est le vrai bouclier du Cavaliere ». « Et le gouvernement de coalition gauche-droite est la dernière table de négociation pour lui, qui serait prêt à prolonger sa vie jusqu’à la fin de la législature, en échange d’une aide sous le manteau ». Mais s’il n’obtient pas de bouée de sauvetage, « il fera tout pour le faire tomber ». Dans cet éditorial, c’est tout le problème de l’absence de sens de l’Etat qui est soulevé.

Pour Il Giornale, le plus lu des quotidiens de droite, l’ex-président du Conseil (élu sénateur en février) est « un persécuté ». Il Giornale met en exergue des extraits de ses déclarations : « Je suis innocent, on cherche à m’éliminer de la vie politique mais je résisterai pour faire de l’Italie un pays libre. »

Quant au quotidien indépendant, au ton très sarcastique, il Fatto Quotidiano, il affiche en Une un photomontage montrant un Silvio Berlusconi orgueilleux, avec des menottes en or en guise de boucles d’oreilles que lui accroche… la pulpeuse Ruby.

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