Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
C'est autour d'un slogan provocateur, « Nous sommes tous des putains », et une ambiance entre foire, révolte et folklore que des pro-Berlusconi se sont donc rassemblés sur la place Farnèse et au cœur de Rome à l’initiative du directeur du quotidien Il Foglio, Giuliano Ferrara, ancien porte-parole du Cavaliere.
Et voici ce qu’il a hurlé à pleins poumons : « S’appeler Berlusconi ce n’est pas un délit ! Et les juges ne peuvent absolument pas transformer en délit un comportement qui fait honneur à l'esprit italien. Sales puritains ».
« Tous communistes »
Un avis partagé par tous les manifestants mais Adèle, 65 ans, retraitée, est surtout remontée contre les fantomatiques communistes : « C’est une honte ! Nous sommes commandés par des magistrats communistes. Il a raison Berlusconi, ils sont tous communistes ».
Et Caterina, enseignante universitaire, lui fait écho : « Je pense que les putains se trouvent partout, dans tous les entourages. La justice italienne ne fonctionne pas et surtout pour le cas de Berlusconi parce que c’est sa vie privée ».
Une question, deux vies privées : voilà ce que pense la majorité des fans de Silvio Berlusconi sur ses fameuses soirées bunga bunga.