Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Soucieux de répondre aux critiques qui estiment que les JO sont toujours un gouffre financier pour les villes qui les accueillent, le gouvernement de David Cameron était pressé d’annoncer que les Jeux avaient d’ores et déjà été remboursés un an après. C’est le département du Commerce et de l’Investissement qui a été chargé d’établir ces statistiques et claironne que ce coup de pouce à l’économie britannique vient de la signature de nouveaux contrats, des ventes de conférences liées aux Jeux et aussi de nouveaux investissements de sociétés étrangères, comme le redéveloppement de l’ancienne et mythique usine électrique de Battersea finalement rachetée par un consortium malaisien.
Un succès à relativiser selon des experts
Néanmoins, les économistes mettent eux en doute la base des prédictions du gouvernement, estimant qu'il est difficile d'évaluer avec précision l'impact économique de grands événements sportifs tels que les JO. Des interrogations subsistent aussi quant à l’influence des Jeux sur la pratique du sport en Grande Bretagne : certes le sport attiré 1,5 million d’enthousiastes en plus depuis 2005, mais cet engouement est en train de retomber avec 200 000 participants de moins l’an dernier. Les experts estiment donc qu’il est trop tôt un an seulement après pour avoir une idée de l’héritage laissé par les Jeux olympiques de 2012.