Selon leurs témoignages recueillis par la BBC, les boxeurs camerounais auraient subi des menaces de la part des dirigeants de leur délégation : menaces de ne pas pouvoir se rendre aux Jeux olympiques, puis une fois à Londres de se voir retirer leur passeport en cas de défaite. Quant à leur prime, elle aurait d’après les sportifs, été divisée par deux par l’encadrement. Autant de pressions qui les auraient conduits à déserter.
Les accusations de « menaces » ont aussitôt été démenties par le chef de la délégation camerounaise pour qui les fugueurs cherchent des excuses pour justifier leur départ.
Mais la sortie des boxeurs n’est pas la seule à alimenter l’actuelle polémique autour de l’affairisme dans le sport camerounais. Dans un tout autre registre, la Fédération camerounaise de natation affirme s’être opposée, en vain, à la participation du nageur qui est aujourd’hui en fuite. La fédération dénonce au passage un manque de transparence dans la sélection des sportifs, du moins pour les compétitions internationales, lieu privilégié de fuites d’athlètes. Ces responsables qui n’ont finalement pas pu prendre part à la délégation partie pour Londres malgré leur accréditation et leur titre de transport, déplorent aussi « la présence de gens qui n’ont rien à voir avec le sport dans l’encadrement de la délégation sportive camerounaise ».
Joint par RFI, Le président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), Hamad Kalkaba Malboum, fraîchement rentré à Yaoundé, se refuse à tout commentaire sur cette affaire.