Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
C’est un gouvernement légèrement plus élargi, avec une présence renforcée des socialistes du Pasok, qu’a présenté le Premier ministre grec. Le nouvel exécutif chapeauté par Antonis Samaras comprend 11 ministres ou secrétaires d'Etat issus des rangs socialistes, pour un ensemble de 43 postes.
Si certains, comme le ministre des Finances, sont reconduits dans leurs fonctions, ce nouveau gouvernement voit surtout revenir le leader du Pasok, Evanguélos Venizélos en numéro 2 du gouvernement et chef de la diplomatie. C’est une revanche politique pour celui qui avait négocié la restructuration de la dette l'an dernier, mais qui, depuis, avait dû renoncer à toute responsabilité au sein du gouvernement afin de laisser place à la droite de Nouvelle démocratie.
Un exécutif affaibli face à la crise ouverte par la fermeture de l'ERT
Avec ce gouvernement d'alliance entre deux vieux ennemis politiques, c'est un exécutif affaibli qui va prêter serment ce mardi 24 juin. Les deux partis, autrefois rivaux, ne peuvent plus compter à l'Assemblée que sur une courte majorité de 153 députés sur 300. L'urgence, pour ce gouvernement remanié, va surtout consister à sortir de la crise provoquée par la fermeture de ERT, l'audiovisuel public.
Un ministère sera chargé de sa réforme, c'est Pantélis Kapsis qui a été nommé. Ancien journaliste lui-même et bien connu des médias, il avait déjà été porte-parole dans un précédent gouvernement. C'est lui qui devra relever le défi, alors que la décision du Conseil d'Etat de rétablir, au moins provisoirement, la transmission de ERT a été jusqu'à présent ignorée par les autorités.