Avec notre envoyé spécial à Istanbul,
Si, du côté du gouvernement le problème semble résolu, du côté de la place Taksim, l’heure n’est pas encore venue de lever le campement. Vendredi, les deux représentants qui s’étaient rendus à Ankara pour discuter avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan ont tenu un meeting devant les manifestants afin de leur expliquer la teneur des discussions.
Seules deux revendications sur les quatre annoncées ont été entendues par le chef du gouvernement. Il s’agit de la suspension, à titre provisoire, du projet d’urbanisme de la place Taksim. Recep Tayyip Erdogan a également annoncé que des enquêtes étaient en cours pour déterminer qui était responsable des violences policières.
Un mouvement qui se divise ?
Mais le Premier ministre n’a pas voulu entendre les deux autres revendications, à savoir une réforme de la législation sur les manifestations publiques et la libération ou l’abandon des poursuites contre les personnes arrêtées durant ces deux semaines de contestation.
Si la décision a été prise de continuer le mouvement, on commence cependant à sentir une division au sein de ce collectif, certains n’acceptant pas les réponses du gouvernement. L’unité du mouvement pourrait donc être mise à mal. Un mouvement qui avait pourtant jusqu’à présent parfaitement réussi à rassembler des gens de différents horizons.