Antonis Samaras n'avait apparemment pas mesuré l'ampleur de la vague de protestations qu'il a déclenchée en fermant la radiotélévision grecque. Cette réunion tripartite convoquée par le Premier ministre grec a donc pour objectif de se mettre d'accord sur une décision jugée précipitée. Une décision prise par Nouvelle Démocratie, le parti que dirige Antonis Samaras, et que ses partenaires au sein dans la coalition ne semblent pas prêts à assumer.
Le Pasok et le Dimar, qui réprouvent cette mesure, ont en effet annoncé que leurs députés ne voteraient pas en sa faveur lorsque le décret sera soumis au Parlement. Ils souhaitent la réouverture de la radiotélévision tout en étant d'accord sur le constat de mauvaise gestion et de clientélisme au sein de cet organisme vieux de 60 ans.
C’est donc une crise politique que la fermeture de l’ERT a déclenchée. Les alliés du Premier ministre lui demandent aujourd’hui de sauvegarder l'unité et l'avenir du gouvernement sur la base d'une gouvernance de bonne foi et de consensus. Ils remettent en cause sa gestion du gouvernement. La coalition est fragile et l'écran noir de l'ERT pourrait bien la déchirer.