Grèce: la fermeture de l'ERT menace la coalition gouvernementale

La Grèce est plongée dans « une ambiance de crise politique et institutionnelle », selon Evangelos Venizelos, le leader du Pasok, le parti socialiste grec, suite à la fermeture express mardi 11 juin du seul organisme d'audiovisuel public du pays, l'ERT. La classe politique dirigeante en Grèce est au bord de la rupture.

Depuis un an, la coalition au pouvoir en Grèce, regroupe trois partis : à droite, la Nouvelle démocratie, le parti du Premier ministre Antonis Samaras ; à gauche, le Pasok et le Dimar. Mais la décision de fermer la radiotélévision publique grecque a été prise par le Premier ministre seul.

C'est ce que dénonce Costas Botopoulos, membre du conseil national du Pasok : « Si on sait qu’en Grèce, actuellement, il y a une coalition au gouvernement, les deux autres partis ne sont pas du tout d’accord avec cette initiative. Son déclenchement si soudain et avec une procédure constitutionnelle très questionnable est très problématique ».

Le Pasok ne s'oppose pas à une réforme de l'organisme audiovisuel public, mais il refuse d'ouvrir les discussions au Parlement avant la réouverture de l'établissement. « Le Pasok a toujours dit que la télévision publique doit être réformée, amincie, avec de nouveaux buts, de nouveaux personnages peut-être aussi. Mais il est impensable dans un pays démocratique qu’il n’y ait pas de télévision publique, surtout qu’en Grèce, c’est en quelque sorte l’oasis d’un peu de qualité dans le paysage télévisuel », juge Costas Botopoulos.

Si le Premier ministre cède, une réforme pourrait voir le jour dans les semaines à venir. Sinon, la Grèce risque de se diriger vers de nouvelles élections législatives.

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