Avec notre correspondnate à Moscou, Anastasia Becchio
Il n’y a plus de temps à perdre. Il faut organiser la conférence au plus vite. Le secrétaire général de l’ONU tout comme le chef de la diplomatie russe en sont persuadés. Il ne faut pas perdre « l’impulsion donnée au processus par le ministre Lavrov et le secrétaire d’Etat Kerry », a expliqué Ban Ki-moon, estimant que « les attentes étaient élevées ».
« Plus vite elle aura lieu, mieux ce sera », a renchéri Sergueï Lavrov, qui a précisé qu’il était « important de savoir qui, du côté syrien, allait y participer, sans quoi il ne se passerait rien (...) Il est également indispensable de se mettre d'accord sur les pays qui vont y participer », a dit le chef de la diplomatie russe. Moscou souhaite que tous les voisins de la Syrie soient invités, y compris l’Iran et l’Arabie Saoudite. Une position que ne partagent pas plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis.
Autre motif de discorde entre la Russie et les pays occidentaux : la livraison d’armes russes au régime de Damas. Visiblement, Moscou n’a pas l’intention de céder aux pressions. Sergueï Lavrov a répété le discours qu’il tient régulièrement : « Nous ne cachons pas que nous livrons des armes à la Syrie en vertu de contrats signés, sans violer les accords internationaux. »
Le ministre, visiblement agacé que la question revienne à l’ordre du jour, a dit ne pas comprendre le bruit soulevé dans les médias par les ventes d’armes russes au régime de Damas, expliquant que Moscou livrait « avant tout des armes de défense liées au système de défense aérien, qui n’altèrent en aucun cas l’équilibre des forces en présence dans cette région ».